Rencontre avec Sam Bié

Depuis bientôt 30 ans, Sam est avant tout un grand spécialiste de la photo d’escalade, mondialement réputé. Au grès des besoins de ces missions il œuvre de plus en plus en photos de paysages, d’activités de pleine nature et du tourisme en général comme vous pouvez le voir sur bon nombre de pages de nos magazines.

Qu’aimes-tu photographier le plus et pourquoi ?

Grimpeur à la base depuis mon adolescence, compétiteur, moniteur d’escalade et de canyonning, cordiste, quand j’ai commencé la photo, c’est tout naturellement que je me suis orienté vers mon sport favori, l’activité que je connaissais le mieux. Du coup, les perspectives verticales, la hauteur, le rocher, j’adore. Et depuis toutes ces années, je ne m’en lasse pas. Une grande majorité de mes boulots me fait voyager, découvrir des falaises d’exceptions dans des environnements qui le sont tout autant et avec des sportifs aux capacités souvent hors normes. Quoi demander de plus ?!
La hauteur, le travail sur cordes, le danger, les accès difficiles, physiques, ma spécialité est un domaine dans lequel il faut être très exigent et extrêmement compétent en dehors de « juste » savoir faire des photos. Ce savoir-faire est devenu un atout important pour photographier d’autres activités et sujets, avec une approche et un œil différent comme dans mes missions pour le tourisme, que j’apprécie de plus en plus faire.

Pourquoi aimes-tu photographier la destination Sud Cévennes ?

En Sud Cévennes, encore plus que les Cévennes dans son ensemble, il y a un fleuve et une multitude de petites rivières et ruisseaux. On y voit plusieurs types de roches aux caractéristiques et esthétiques différentes comme le calcaire, la dolomie, le granit et le schiste, façonnant des paysages et des architectures complètement différentes et spécifiques. Le Sud Cévennes, c’est une variété incroyable, des lumières chaque jour changeantes et une chromatique très étendue au fil des saisons.
Je voyage un peu moins que dans ma jeunesse pour l’escalade mais les voyages à la journée autour de chez moi sont souvent tout autant surprenant que certains coins à l’autre bout de la planète. J’adore me promener ici, faire des repérages et prendre le temps d’aller chercher la photo que j’ai en tête.
Quand on voyage beaucoup, à un moment donné, on se rend compte que c’est autour de chez soi qu’on connait le moins. De pouvoir travailler pour la destination Sud Cévennes, ça m’a permis d’entreprendre la découverte de ma région d’origine.

Quel serait ton petit coin de paradis en Sud Cévennes ?

Difficile à dire, de choisir… Mais le premier qui pointe dans mon esprit, c’est le Machu Picchu ! Enfin, c’est comme ça que je l’appelle car je le trouve très ressemblant avec le relief de la fameuse citadelle péruvienne selon d’où on le regarde. Le Pic d’Anjeau. J’adore y monter, surtout par les petits chemins depuis les Gorges de la Vis, son sommet et la crête des Rochers de la Tude, pour moi, la plus belle vue à 360° du Sud Cévennes. Après, très difficile d’avoir une préférence tellement chaque endroit peut être différent selon la saison, la météo en général, l’heure de la journée, avec qui l’on est accompagné, à qui l’on veut faire découvrir un lieu…

Pour compléter mon podium, je dirai la descente de Cap de Côte en venant du Col de la Lusette, de préférence en fin d’après-midi. Une « plongée » vers la plus belle vue des Cévennes en général ! Si en plus on y monte à pieds par le GR 62C depuis Val d’Aigoual, c’est exceptionnel.

Enfin je dirais la Vallée Borgne dans son ensemble, à l’automne, qui a son identité propre, ses petites routes typiquement cévenoles en forêts de châtaigniers et son architecture surprenante comme celle de l’église de Saint Marcel de Fontfouillouse au dessus du village des Plantiers.

S. Bie
S. Bié
S. Bie